Avec Gisèle nous sommes donc parties loin du climat froid de novembre, et, quel changement en arrivant au Sénégal où durant la première semaine nous avions plus de 35 à l’ombre dans l’après midi mais peu d’ombre car les baobabs ont, pour la plupart, déjà perdu leurs feuilles !!
Nous sommes allées visiter le village de Soussane NDodom où nous avons fait faire un micro-forage et installer une pompe manuelle. Si à notre arrivée personne n’était là, peu à peu femmes, enfants et hommes du village sont arrivés et pour nous remercier de cette installation ont dansé pour nous.
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Nous avons aussi visité la petite classe de Soussane ou Samba, l’instituteur accueille plus de 50 enfants dans des conditions plus que déplorables. Ils occupent un ancien lieu de stockage de mil (25 m2) sans ouverture si ce n’est une double porte et ne dispose de rien. Les enfants sont assis sur des nattes, le maître n’a même pas une ardoise ou un crayon pour chacun. Dans la semaine, je lui ai apporté des feuilles, des stylos et des crayons de couleur. Le vœu de Samba c’est d’avoir une classe plus grande, de disposer de tables et bancs pour que les enfants puissent travailler dans de bonnes conditions. A noter que Samba est quasiment bénévole.
Au cours de cette première semaine, j’ai pu commencer à visiter les différents villages et à participer aux réunions avec l’équipe SCIEPS pour la mise en place des fonds de roulement.
Que de difficultés nous rencontrons pour cela dans quelques villages où les villageois sont assez frileux pour emprunter les sommes nécessaires mais ne font guère d’efforts pour mettre en place ce fonds de roulement. C’est notamment le cas à Nyaniar, à Louly Sindiane et Louly Benteigné. Mais la situation avance avec des solutions diverses, soit auto financement, soit par FIDEC (filiale de Caritas) qui assure le financement et un accompagnement 2 jours par semaine ou par d’autres structures. Les villages prêts financièrement attendent que les parcelles soient labourées et clôturées. Ils ont cependant commencé les pépinières. Nous avons programmé l’installation des clôtures des périmètres maraîchers et le labour des sols par tracteur fin décembre.
Notre programme a été assez chargé puisque Gisèle avait préparé, soigneusement, des supports pour démarrer l’alphabétisation d’un groupe de femmes à MBackombel. Succès de cette initiative : une quinzaine de femmes (qui pour la plupart n’avaient jamais utilisé un stylo) ont participé aux cours plus ou moins régulièrement mais le résultat est là puisque le jour de notre départ elles étaient à même d’écrire leur nom sans modèle et de faire leur signature. Au niveau de la conversation elles ont aussi progressé. |
La deuxième semaine, Catherine et Audrey, qui travaillent à la maison de retraite de Maringues nous ont rejoints après bien des difficultés de transport. Elles apportaient les livrets fabriqués par nos ainés pour les enfants de la maternelle de Louly Benteigné.
Chaque livret illustre une lettre de l’alphabet |
Exemple : l’’escargot qui deviendra éléphant |
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Elles portaient également 90 paires de chaussons tricotés par nos ainés, Chaussons que nous avons remis à la sage femme de la maternité de Louly Benteigné. |
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Début novembre, un ami qui allait au Sénégal avait emporté pour nous 40 kg de vêtements, quant à nous 4, c’est 80 kg supplémentaires que nous avons apportés. Des vêtements récupérés auprès des uns et des autres, et une centaine de paire chaussures neuves (présentant un léger défaut) qui nous ont été offertes par un magasin de chaussures.
Nous avons donc trié les vêtements et préparé les poches pour faire une kermesse. Chaque personne achète une poche 100 F CFA sans savoir ce qu'il y a dedans. L'argent récolté aide à l'achat de fournitures scolaires.
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Les bagages |
Le tri |
Les piles |
Lundi après midi, nous avons appris avec les femmes la technique de pliage des tissus
en vue de faire de la teinture le mercredi.
Au cours de cette semaine Audrey a peint sur les murs des classes de Virginie et
Joséphine à MBackombel
Tout au long de cette mission, nous avons effectué la visite des villages avec rencontre des villageois.
A Samane, le château d’eau et le local technique sont terminés, le périmètre maraîcher est clôturé (clôture financée par l’association « les amis de Samane »). Durant l’hivernage du bissap a été cultivé sur cette par parcelle, la récolte est pratiquement terminée, le labour est programmé pour pouvoir lancer la compagne maraîchère. « Les amis de Samane » prévoient la culture de plantes médicinales. |
Nous avons aussi assisté à la fabrication de l’huile d’arachide. |
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Nous avons aussi visité les chantiers de Keur Diba et Ils sont identiques aux précédents et équipés |
A notre demande une réunion de concertation pour la formulation du projet construction
du Collège d’enseignement moyen – CEM de Louly s’est tenue, le 14 décembre 2010
dans les locaux de la maison Communautaire de Sandiara.
A ce jour, nous nous sommes seulement engagés pour le financement de la réalisation
du forage de ce collège. Pour participer à cet important projet, il nous faut trouver des partenaires.